Les Harmoniques du Néon / Theatre

Dyslexie: c'est un langage qui bute sur lui même c'est une voix qui dit des mots c'est une voix qui dit des syllabes c'est une voix qui inverse les lettres ce sont des mots qui en disent d'autres c'est un langage qui bute sur lui-même ça n'est pas toujours prévisible c'est un déséquilibre une improvisation.



Ce spectacle est un jeu de bouche, de langue, de langages et de voix. Je voudrais proposer au spectateur-auditeur un aller-retour entre l'écoute musicale du langage et l'écoute du texte. Donner à entendre un mot comme objet musical, dégagé du sens, puis de temps en temps revenir au sens. Laisser le spectateur-auditeur circuler à son rythme dans ces différents types d'écoutes.

Dans ce projet je cherche à explorer, à traduire en corps, ce que les nouvelles technologies de l'information transforment dans ma perception du monde. J'utilise sciemment les troubles du langage (i.e la Dyslexie), comme procédé de mise en voix des textes pour révéler le chaos que peut provoquer l'amoindrissement de la préemption du monde et de sa réalité.

Comment ne pas être submergée face à un savoir technique hyper complexe, et dont l'évolution est fulgurante ? Comment intégrer une information à flux tendue et à la multiplicité inédite ? Si Être (=exister) c'est être ici et maintenant, alors comment « Être » quand l'unité de lieu et de temps est unique et permanente ? Un présent infini et sans trace.

- Réalisation et jeu : Anne-laure Pigache.
- Régie : Pascal Thollet.
- Création réalisée avec la collaboration de Jean Léon Pallandre, Laurent Sassi et Christophe Cardoen.
- Textes : article de journaux,
- code informatique et un extrait de La condition de l'homme moderne de Hannah Arendt.